Les autorités sécuritaires en Ouganda continuent de resserrer l’étau sur l’opposition. La police a ainsi interdit aux partisans du candidat présidentiel de l’opposition, Bobi Wine, l’accès au lieu prévu pour accueillir un meeting électoral dans le cadre de ses préparatifs pour les élections de 2026. Des vidéos amateurs, largement partagées sur les réseaux sociaux, montrent des agents de police bloquant les militants de la « Plateforme d’unité nationale » (National Unity Platform) dans la ville d’Arua, les empêchant d’atteindre le lieu du rassemblement avant l’arrivée de leur leader, Robert Kyagulanyi Ssentamu, plus connu sous le nom de Bobi Wine. Ce dernier, ancien chanteur à succès, s’est imposé sur la scène politique grâce à une immense popularité auprès de la jeunesse.
À plusieurs reprises, Bobi Wine a exprimé ses craintes pour sa sécurité, dénonçant ce qu’il qualifie de répression systématique de ses activités politiques. Parallèlement, le leader emblématique de l’opposition, le Dr Kizza Besigye, entame sa deuxième année de détention, inculpé de trahison devant la Haute Cour. Ses partisans affirment que cette affaire est purement politique et reflète la persistance de la répression contre les voix dissidentes dans le pays. Sur la plateforme X (ex-Twitter), son épouse Winnie Byanyima a publié un message émouvant dans lequel elle réclame justice et exige sa libération immédiate, dénonçant les tentatives d’étouffer l’opposition.