Un rapport de l’organisation « Save the Children » révèle que l’année dernière a enregistré un nombre record d’enfants tués et blessés dans les guerres et conflits qui se propagent dans de nombreuses régions du monde surtout en Afrique. L’organisation britannique a indiqué, dans un rapport publié ce jeudi, que les armes explosives ont provoqué la mort ou la blessure d’un nombre record d’enfants l’an dernier, les combats se déplaçant de plus en plus vers les zones urbaines. Se fondant sur des statistiques des Nations unies, elle a indiqué qu’environ 12 000 enfants ont été tués ou blessés en 2024 dans des conflits à travers le monde. Ce bilan est le plus élevé depuis le début des enregistrements en 2006, soit une augmentation de 42 % par rapport au total de l’année 2020.
Autrefois, les enfants vivant dans les zones de guerre étaient plus susceptibles de mourir de malnutrition, de maladie ou de l’effondrement des systèmes de santé. Mais avec l’intensification des combats dans les zones urbaines – comme l’agression contre la bande de Gaza, la guerre au Soudan et en Ukraine –, les enfants se retrouvent piégés sous les bombes et les drones qui frappent les hôpitaux, les écoles et les quartiers résidentiels, selon l’organisation. Le rapport précise que plus de 70 % des enfants tués dans les zones de conflit en 2024 l’ont été par des armes explosives (missiles, bombes artisanales, etc.), contre une moyenne de 59 % entre 2020 et 2024. Narmena Strishenets, responsable chez Save the Children, a déclaré : « Le monde assiste à une destruction délibérée de l’enfance, et les preuves sont irréfutables ».
Elle a ajouté : « Ce sont les enfants qui paient le prix le plus élevé dans les guerres d’aujourd’hui… Les missiles tombent là où les enfants dorment, jouent et étudient, transformant les lieux censés être les plus sûrs – leurs maisons et leurs écoles – en pièges mortels ». Le Dr Paul Reavley, consultant en médecine d’urgence pédiatrique, a expliqué que « les enfants sont plus vulnérables que les adultes aux armes explosives » en raison de leur constitution physique plus fragile.
