Société

Les Africains veulent une action climatique des pays riches : nouveau sondage Afrobarometer

Les Africains sensibilisés au changement climatique exigent des pays riches et développés qu’ils prennent des mesures immédiates et qu’ils aident les nations plus pauvres à atténuer les impacts du changement climatique, révèle un nouveau rapport Afrobarometer Pan-Africa Profile, ils souhaitent également que leurs propres gouvernements prennent des mesures proactives, telles que l’investissement dans les infrastructures et l’adoption de politiques d’atténuation, malgré les coûts que cela peut engendrer. Le rapport, basé sur les résultats des enquêtes de la 10e vague d’Afrobarometer menées dans 38 pays africains en 2024/2025, montre que plus de quatre adultes africains sur dix sont alphabétisés sur le changement climatique (c’est-à-dire qu’ils sont conscients du changement climatique et comprennent qu’il est causé par l’activité humaine), bien que ce niveau de connaissance varie fortement selon les pays et les groupes démographiques.

Les impacts du changement climatique sont largement ressentis à travers le continent, la sécheresse et les échecs de récoltes étant les effets les plus fréquemment signalés. La plupart des citoyens sensibilisés au changement climatique estiment que celui-ci détériore les conditions de vie dans leur pays. Une majorité d’Africains déclarent que leur famille a dû s’adapter au changement climatique en modifiant leur consommation d’eau ou de nourriture, leurs habitudes de travail en extérieur, les dates de semis, l’élevage du bétail et/ou leur lieu de résidence. Bien que les Africains attribuent le plus souvent la responsabilité principale de l’action climatique à leur gouvernement national, on observe ces dernières années un net déplacement vers la responsabilisation des pays riches pour leur contribution à la crise climatique.

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Selon l’enquête, la sécheresse et les échecs de récoltes sont les menaces climatiques les plus largement vécues : la moitié des répondants déclarent que ces phénomènes sont devenus « un peu plus » ou « beaucoup plus » graves dans leur zone locale au cours de la dernière décennie. Par ailleurs, 37 % des Africains alphabétisés sur le climat attribuent la responsabilité principale de la lutte contre le changement climatique soit à leur propre gouvernement, soit aux pays riches ou développés. Les autres désignent les citoyens ordinaires (20 %) et le secteur industriel/les entreprises (11 %).

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