Les Nations Unies et le gouvernement du Soudan du Sud ont annoncé que plus de 7,7 millions de citoyens, soit 63 % de la population de ce pays en pleine escalade de la violence, seront confrontés à une crise alimentaire d’ici juillet, le nombre a connu une augmentation de 7% par rapport à la même période l’an dernier (d’avril à juillet), qui coïncide avec la saison sèche, selon le rapport conjoint remis à la presse, les chocs climatiques (inondations et sécheresses) et les déplacements de population contribuent à aggraver l’insécurité alimentaire, ainsi que les affrontements armés dans certaines parties du pays.
« Le statu quo au Soudan du Sud se poursuivra à moins que nous ne commencions à assurer la paix au niveau local », a déclaré Sarah Bisulo Nyanti, coordonnatrice humanitaire des Nations Unies au Soudan du Sud, « Jusqu’à ce que le conflit soit résolu, nous continuerons à voir ces chiffres car cela signifie que les gens n’ont pas un accès sûr à leurs terres pour les cultiver », a déclaré Adinka Bajo, directrice par intérim du Programme alimentaire mondial au Soudan du Sud, « Nous appelons tous les dirigeants du pays à avancer vers la paix », a-t-elle ajouté.
Le rapport remis samedi est basé sur l’indice « Integrated Phase Classification of Food Security », qui comprend cinq niveaux de gravité : minime, stress, crise, urgence et famine.
Selon le rapport, 80 % de la population en crise alimentaire réside dans les États de l’Unité, du Jonglei, du Haut-Nil, du Warrap et de l’Équatoria oriental. Dans ces régions, environ 55 000 personnes ont été considérées comme étant en état de catastrophe/famine au cours de la période entre février et mars, à noter que les combats ont repris vendredi dans l’Etat de l’Unité, dans le nord du pays, entre les forces armées loyales au président Salva Kiir et les forces loyales à son adjoint, Riek Machar, les affrontements sont survenus moins d’une semaine après que les deux dirigeants ont convenu de travailler pour maintenir la paix et établir un commandement unifié des forces armées, comme stipulé dans l’accord de paix conclu en 2018 pour mettre fin à cinq ans de guerre civile sanglante.
