Un groupe de militaires en Algérie a commis un acte impardonnable en volant 27 moutons dans la commune de Sidi Bayazid, à l’ouest de Djelfa. Cette action a été menée en toute impunité, sous la menace d’armes, et a laissé un propriétaire de troupeau dévasté.
Mohamed Tomatih, le propriétaire du troupeau, avait acheté ces moutons en préparation pour les vendre à l’occasion de l’Aïd al-Adha. Ces animaux étaient sa seule source de capital. Mais sa vie a basculé lorsqu’un camion militaire s’est arrêté près de son troupeau.
Au début, Tomatih a cru que les soldats voulaient simplement de l’eau ou de la nourriture pour les animaux. Mais il a vite été surpris de voir les militaires sortir des armes à feu et le menacer de mort. Ils ont ensuite chargé les moutons dans le camion militaire, qui était initialement destiné au transport de soldats.
La nouvelle de cet incident a rapidement fait le tour de la région et les autorités de sécurité ont contacté Tomatih pour lui demander de déformer complètement l’histoire et d’attribuer le crime aux loups. Ces animaux ont pourtant disparu d’Algérie il y a cinquante ans.
Sous la pression, le propriétaire du troupeau a changé sa version des faits et a déclaré à la presse que c’était le loup qui avait attaqué son troupeau, en témoignent les traces de pas et le comportement de l’animal. Cette nouvelle version est pourtant peu crédible, car les loups ne sont plus présents en Algérie depuis longtemps.
Tomatih a été laissé sans défense après ce vol de moutons. Sa famille et lui-même n’ont plus rien. Il a donc lancé un appel aux bonnes gens pour qu’ils se montrent solidaires et l’aident à surmonter cette épreuve. Les voisins du berger ont également témoigné de sa pauvreté et de sa vulnérabilité, appelant les gens honnêtes et bienveillants à l’aider à compenser cette grande perte.
Cet incident a également créé un état d’alerte parmi les éleveurs de la région. L’élevage est en effet la base de l’économie locale et beaucoup craignent que leurs troupeaux ne soient également volés par les militaires. Les coûts élevés de l’élevage et les prix très hauts rendent déjà la vie difficile pour les éleveurs de la région, et cette situation ne fait qu’aggraver leur situation.
