Société

Le gel des financements américains affaiblit la capacité de l’Afrique à lutter contre le sida : des décennies de progrès menacées

Alors que l’Afrique réalisait des progrès sans précédent dans la lutte contre le VIH/sida, la décision des États-Unis de geler une part importante de leurs financements étrangers a porté un coup dur aux efforts visant à sauver des vies sur le continent et a mis en péril des décennies de progrès en matière de santé. En janvier 2025, l’administration Trump a ordonné à plus de 270 000 professionnels de santé financés par le Programme présidentiel d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) de cesser de prodiguer des soins aux patients. Bien que l’administration ait ultérieurement annoncé une « reprise partielle » du financement, l’avenir du programme reste incertain, notamment après que le Congrès américain n’a pas réussi à le renouveler.

Le PEPFAR est l’un des programmes de santé mondiale les plus importants de l’histoire, ayant financé plus de 70 % des efforts mondiaux de lutte contre le sida et sauvé plus de 26 millions de vies. Des données récentes montrent que plus de 80 % du financement de la lutte contre le sida dans des pays africains comme la Zambie, le Nigéria, la Côte d’Ivoire et la Tanzanie provient de ce programme, selon un rapport publié dans la revue scientifique Nature. Malgré les justifications de l’administration américaine selon lesquelles le gel est « temporaire », la plupart des activités du programme n’ont pas repris, les experts de la santé le qualifiant d’« abandon flagrant des soins ». « Ce qui se passe, c’est l’effondrement d’un système de soutien qui a sauvé plus de 26 millions de vies », a déclaré le Dr Eric Goosby, ancien coordinateur américain de la lutte contre le sida.

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Les experts avertissent que le gel du financement pourrait entraîner 11 millions d’infections au VIH et 3 millions de décès supplémentaires d’ici 2030 si le financement international ne reprend pas immédiatement, sans le soutien des États-Unis, les pays africains à revenu faible et intermédiaire seront contraints de tenter de combler le déficit alors qu’ils subissent déjà une forte pression économique.

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