Un rapport publié lundi par l’Organisation météorologique mondiale des Nations Unies avertit que « la variabilité météorologique et le changement climatique affectent tous les aspects du développement social et économique en Afrique, exacerbant la faim, l’insécurité et les déplacements ». L’organisation a ajouté dans son rapport que la température moyenne de la surface mondiale en Afrique en 2024 dépassera la moyenne de la période 1991-2020 d’environ 0,86 degré Celsius, selon le Centre d’actualités des Nations Unies.
L’Afrique du Nord a enregistré la plus forte variation de température, 1,28 °C au-dessus de la moyenne de 1991-2020, ce qui en fait la sous-région qui se réchauffe le plus rapidement en Afrique. Les températures de surface de la mer ont atteint des niveaux records sur tout le continent et ont augmenté à un rythme très rapide dans l’océan Atlantique et la mer Méditerranée. Le rapport souligne que la transformation numérique offre un potentiel considérable et qu’il est essentiel d’étendre les systèmes d’alerte précoce et d’améliorer l’adaptation au climat. Pour sa part, Celeste Saulo, secrétaire générale de l’Organisation météorologique mondiale, a averti que le changement climatique est un problème urgent et qui s’aggrave sur tout le continent africain, « certains pays connaissant des inondations exceptionnelles causées par de fortes pluies, tandis que d’autres souffrent de sécheresse persistante et de pénurie d’eau ».
« Le rapport sur l’état du climat en Afrique reflète la réalité urgente et croissante du changement climatique sur le continent. Il révèle une série frappante de phénomènes météorologiques extrêmes, certains pays étant confrontés à des inondations sans précédent causées par des pluies torrentielles, tandis que d’autres souffrent de sécheresses persistantes et de pénuries d’eau », a-t-elle déclaré. Mais il met également l’accent sur les opportunités et les nouveaux outils disponibles pour répondre à ces défis. Les technologies d’intelligence artificielle, les outils de communication mobile et les modèles avancés de prévision météorologique améliorent la précision et la portée des services météorologiques sur tout le continent. Toutefois, le rapport souligne que l’amélioration et l’expansion de la transformation numérique nécessitent des investissements plus importants dans les infrastructures, des cadres d’échange de données plus solides et une prestation de services plus complète.
