Un nouveau rapport conjoint publié par l’UNICEF et l’Organisation internationale du travail (OIT) révèle que le nombre d’enfants travailleurs en Afrique a atteint 86,6 millions en 2024, représentant plus de la moitié des 160 millions d’enfants travailleurs dans le monde. Selon l’OIT, le nombre d’enfants travailleurs a considérablement diminué au cours des dernières années, passant de 245 millions en 2000 à 160 millions en 2020, pour atteindre 138 millions en 2024. Le rapport indique également que le nombre d’enfants exerçant des travaux dangereux a diminué, passant de 79 millions à 54 millions, bien que cette situation ne soit pas en phase avec les objectifs des Nations Unies, qui visaient à éradiquer le travail des enfants d’ici 2025.
Dans ce contexte, la directrice exécutive de l’UNICEF, Catherine Russell, a déclaré : « Un nombre encore bien trop important d’enfants triment dans les mines, les usines et les champs, souvent dans des conditions dangereuses, pour survivre ». Le rapport souligne qu’il est impossible d’éliminer le travail des enfants sans prendre en compte les conditions qui poussent les familles à envoyer leurs enfants travailler, notamment la pauvreté et le manque d’accès à l’éducation. Les normes culturelles et les nécessités de survie contribuent à maintenir un grand nombre d’enfants sur le marché du travail, en particulier dans des secteurs comme l’agriculture et l’exploitation minière. Des chercheurs ont noté que de nombreux enfants ne considèrent pas ce travail comme une forme d’exploitation.
