En Algérie, nos ancêtres disaient à leurs enfants, en leur prodiguant ce conseil ancré dans notre mémoire fragile : « L’Algérien peut voler, trahir, mais ne tend jamais la main à quiconque, car nous sommes un peuple doté de nif (le nez). » Pourtant, nous avons hérité de cet adage tout en entrant dans le livre Guinness des records comme le premier peuple au monde pour le vol, les agressions sexuelles et les attaques sur les routes. Depuis des décennies, nous y avons ajouté la mendicité et la quête d’aumônes, au point d’être désormais reconnus comme le peuple des mendiants.
Nous sommes le premier peuple à mendier dans les pays voisins comme la Libye, la Tunisie, le Maroc, et même en Égypte. Des vidéos authentifiées montrent même nos compatriotes mendier à bord d’avions et de bateaux, une pratique inédite chez les autres peuples. Avec le président Tebboune, attendez-vous toujours au pire… La mendicité se répand de manière croissante dans toutes les wilayas sinistrées de l’Algérie, devenant un problème qui préoccupe autant les citoyens que les visiteurs et les touristes. Cette pratique n’est plus limitée à une catégorie spécifique de la société, à un groupe d’âge ou à un genre particulier. Tout le monde s’adonne à la mendicité : enfants, femmes, mineurs, vieillards, chômeurs…
Chacun trouve son compte dans la mendicité. Si certains ne savent pas comment monnayer leurs charmes comme une marchandise usagée, ils se tournent vers la mendicité, versant des larmes et jouant la misère pour un simple dinar ou un morceau de pain. Aujourd’hui, la mendicité envahit toutes les régions de la république démunie, en particulier dans les lieux animés comme les restaurants de luxe, les cafés longeant la corniche et les cabarets nocturnes présents dans toutes les wilayas, qui attirent les visiteurs étrangers et les touristes du Golfe. Ces derniers distribuent généreusement l’argent du Golfe, surtout aux enfants, aux femmes et aux mineurs.
Il existe même des villas louées par des touristes du Golfe qui offrent des aides alimentaires et des sommes d’argent aux mendiantes et aux nécessiteuses. Leurs portes sont prises d’assaut par des mineures, des femmes mariées, des divorcées et des veuves. Chaque mendiante raconte une histoire au visiteur étranger : celle d’un homme venu dans le pays, en qui elle a eu confiance, à qui elle s’est donnée, pour qu’il l’abandonne ensuite avec une ribambelle d’enfants de père inconnu…
