La Commission africaine des droits humains et des peuples (CADHP) a exprimé ses inquiétudes concernant les nouveaux accords stipulant que le Rwanda et l’Ouganda accueilleraient des migrants expulsés des États-Unis. Selon la Commission, qui est l’un des organes de l’Union africaine, ces accords pourraient être en contradiction avec les obligations internationales, y compris l’interdiction des expulsions collectives, le principe de non-refoulement, ainsi que le droit d’asile et à un traitement équitable. Les États-Unis avaient déjà conclu des accords similaires avec le Soudan du Sud et l’Eswatini.
La Commission a appelé à garantir la transparence de ces accords et à protéger les droits de toutes les personnes déplacées ou transférées, mettant en garde contre une politique qui pourrait transformer les pays africains en « zones de déversement » pour les expulsés sans garanties suffisantes pour leurs droits. Début août dernier, le Rwanda et les États-Unis ont signé un accord prévoyant l’accueil de 250 personnes expulsées des États-Unis, tandis qu’un accord provisoire similaire a été conclu avec l’Ouganda. À la mi-août, un premier groupe de sept personnes est arrivé au Rwanda dans le cadre de cet accord. Les États-Unis avaient auparavant envoyé des expulsés au Soudan du Sud et en Eswatini, des accords qui ont suscité de vives controverses et critiques.
