Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a réitéré la volonté de son pays de collaborer avec l’Égypte et le Soudan pour renforcer le partenariat autour du projet du barrage de la Renaissance, qu’il a décrit comme un projet intégrateur entre les trois nations. Il a affirmé que le barrage, désormais achevé, garantit un flux d’eau constant tout au long de l’année pour les pays en aval, prévient les inondations, renforce l’interconnexion économique entre les pays d’amont et d’aval, et contribue à la réalisation du développement et de la stabilité régionale.
Lors d’une interview télévisée éthiopienne menée sur le site du barrage, Abiy Ahmed a déclaré que les divergences apparues précédemment étaient dues à des craintes concernant l’impact du barrage sur les parties concernées. Il a toutefois souligné que le projet a été achevé sans causer de préjudice, offrant ainsi une nouvelle base pour une collaboration conjointe vers l’intégration économique et le développement. Abiy Ahmed a affirmé que l’Éthiopie a réalisé un rêve historique vieux de plus de mille ans, décrivant le Nil comme un « fleuve de défis ». Il a qualifié le barrage de la Renaissance comme le plus grand défi auquel l’Éthiopie ait été confrontée dans son histoire contemporaine, surmonté malgré les pressions extérieures, les crises internes et les tentatives d’obstruction visant à arrêter le projet.
Le Premier ministre éthiopien a estimé que le soutien aux rebelles internes cesserait une fois qu’il serait clair que le barrage a été achevé sans causer de tort à quiconque. Il a ajouté que les eaux du Nil sont une « bénédiction divine », notant que le choix de l’Éthiopie comme pays d’amont et de l’Égypte et du Soudan comme pays d’aval fait partie de cette bénédiction. « Nous sommes des nations et des peuples qui vivons ensemble depuis des milliers d’années, et il est temps de surmonter les divergences », a-t-il déclaré. Il a exprimé sa compréhension des craintes liées à la sécheresse, tout en insistant sur le fait que le barrage a été achevé sans causer de dommages, qu’il s’agit d’un projet pacifique et que les eaux y sont régulées, permettant à l’Éthiopie de bénéficier de l’énergie hydroélectrique tout en garantissant aux pays d’aval l’accès à l’eau.
