Société

Un incident présumé d’agression collective contre une femme enceinte en Afrique du Sud suscite la polémique : quelle est l’histoire ?

Au milieu des troubles croissants dans le secteur des transports dans la province du Cap-Occidental en Afrique du Sud, une vidéo circulant sur les réseaux sociaux a prétendument documenté l’arrestation par la police de chauffeurs de minibus taxis, accusés d’avoir agressé une femme enceinte qui attendait ses enfants devant une école. Fin août, des activistes ont partagé des images prétendant montrer l’arrestation de huit chauffeurs en lien avec cet incident présumé, affirmant que la police avait dissimulé le nom de l’école pour protéger la vie privée de la victime. Le post original relayant cette version a suscité des milliers d’interactions en quelques heures, et a rapidement été repris par des comptes locaux et régionaux dans des pays voisins, ce qui a donné à l’histoire une ampleur considérable et une dimension géographique plus large.

Le lendemain, le même compte a publié une vidéo d’une minute montrant les forces de sécurité interagissant avec des chauffeurs de minibus taxis retranchés dans leurs véhicules. Cette scène a été présentée comme une preuve supplémentaire de l’incident présumé, incitant de nombreuses personnes à croire en cette version et à la lier directement aux troubles persistants dans le Cap-Occidental. Cela a amplifié l’interaction et donné encore plus de poids à l’accusation, l’équipe de presse a examiné les images et la vidéo à l’aide de techniques de recherche inversée, révélant que la vidéo en circulation n’était pas récente. Elle avait en réalité été publiée pour la première fois en août 2023, lors d’affrontements violents à Cape Town, à la suite d’une campagne officielle visant à immobiliser des taxis non conformes. La version originale de la vidéo était accompagnée d’un commentaire explicite : « Les chauffeurs de taxi ont semé le chaos à Cape Town… voici le résultat de l’intervention de la police sud-africaine et du métro ».

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Cela montre clairement que la vidéo n’a aucun lien avec l’histoire de l’agression d’une femme enceinte. Nous avons également consulté les archives des médias locaux de l’époque, qui ont confirmé que les affrontements avaient éclaté après une opération de sécurité visant à saisir plusieurs taxis, sans aucune mention d’un incident impliquant une femme ou une école.

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