Société

Organisation : Les accords de déportation de migrants entre Washington et des pays africains violent les droits humains

Human Rights Watch a critiqué les récents accords de déportation conclus par les États-Unis avec plusieurs pays africains, affirmant qu’ils exposent des centaines de personnes déportées au risque de détention arbitraire et de mauvais traitements. L’organisation a souligné que ces accords incluent le rapatriement forcé des déportés vers leurs pays d’origine sans garanties légales ni protection contre les persécutions, selon Human Rights Watch, les accords de déportation impliquant l’Eswatini, le Ghana, le Rwanda et le Soudan du Sud ont été négociés dans une grande opacité, certains incluant une aide financière américaine. L’organisation a dénoncé ces accords comme violant le droit international des droits humains et exploitant les souffrances des migrants comme moyen de dissuasion migratoire.

Alan Ngari, directeur du plaidoyer pour l’Afrique chez Human Rights Watch, a déclaré : « Ces accords font des gouvernements africains des complices des violations des droits des migrants par l’administration américaine ». Le rapport de l’organisation indique que le Rwanda a accepté d’accueillir jusqu’à 250 déportés dans le cadre d’un accord incluant une aide financière américaine de 7,5 millions de dollars, un montant supérieur à celui des accords avec l’Eswatini et le Soudan du Sud. Le rapport soulève des doutes sur la capacité du Rwanda à protéger ces déportés, en raison de son bilan en matière de droits humains et de sa participation antérieure à des accords similaires avec Israël, ainsi que de ses tentatives inabouties de conclure un accord similaire avec le Royaume-Uni.

Human Rights Watch a révélé que l’Eswatini a accepté de recevoir 160 déportés en échange de 5,1 millions de dollars pour renforcer ses capacités de gestion des migrations et des frontières. L’organisation a déjà recensé l’arrivée de 5 personnes originaires de pays comme Cuba, la Jamaïque, le Laos, le Vietnam et le Yémen, actuellement détenues dans des conditions difficiles, tandis que le pays se prépare à en accueillir davantage. Des activistes des droits humains ont mis en doute la légalité de la détention de ces déportés. Au Soudan du Sud, le ministère des Affaires étrangères a indiqué que 7 étrangers déportés des États-Unis sont actuellement détenus, tandis qu’un citoyen sud-soudanais a été libéré.

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