Politique

La nouvelle loi électorale suscite la controverse au Bénin

À l’approche des élections législatives prévues pour 2026, les protestations se poursuivent au Bénin contre la nouvelle loi électorale adoptée en mars 2024. L’opposition et la société civile la considèrent comme un obstacle visant à exclure de larges franges de la participation politique, menaçant ainsi le processus démocratique du pays. La nouvelle loi exige que tout parti politique souhaitant obtenir des sièges à l’Assemblée nationale obtienne au moins 20 % des voix dans l’ensemble des 24 circonscriptions électorales du pays, une condition que l’opposition juge être un moyen de l’exclure de la compétition.

 L’opposition, menée par le parti « Les Démocrates », a exprimé son rejet de cette disposition, estimant qu’elle rappelle les élections de 2019, qualifiées de processus politique fermé, limité aux formations soutenant le gouvernement. En réponse à ces accusations, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji, a insisté sur le fait que la loi électorale n’exclut personne, affirmant que ce texte impose un défi uniforme à tous les partis politiques, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition. Il a également mis en garde contre toute tentative de déstabilisation, déclarant : « Il n’y aura pas de place pour le désordre. Toute personne tentant de provoquer des troubles devra en répondre devant les autorités judiciaires compétentes ».

Dans un contexte connexe, l’Église catholique est à nouveau intervenue dans la crise par le biais de la Conférence épiscopale, qui s’est réunie le week-end dernier. Les évêques ont exprimé leur inquiétude face aux implications de la nouvelle loi, appelant à sa révision pour garantir un processus électoral transparent et inclusif. La Conférence épiscopale a également exigé des mesures concrètes pour assurer des élections inclusives, transparentes et apaisées, réaffirmant ainsi son engagement à soutenir le processus démocratique initié lors de la Conférence nationale de 1990, qui avait fait du Bénin un modèle à suivre en Afrique, selon leur communiqué.

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