Politique

L’ancien président de l’Assemblée nationale du Liberia accusé d’incendie criminel pour l’incendie du parlement

L’ancien président de l’Assemblée nationale du Liberia a été accusé d’incendie criminel suite à un incendie qui a détruit la Chambre des représentants du pays, a annoncé la police locale. Un énorme incendie s’est déclaré en décembre dernier, un jour après que des projets visant à destituer Jonathan Fonati Koffa de son poste de président ont déclenché des manifestations dans la capitale, Monrovia. Koffa était en conflit avec ses adversaires politiques, des dizaines de députés ayant voté en octobre pour sa destitution en raison d’accusations de mauvaise gouvernance, de corruption et de conflits d’intérêts. Il a précédemment nié tout lien avec le déclenchement de l’incendie.

La police a déclaré vendredi qu’il existait des « liens crédibles » suggérant que Koffa était « stratégiquement impliqué » dans l’incident. Cinq autres députés ont également été arrêtés en lien avec l’affaire. Le chef de la police, Gregory Colman, a indiqué que Koffa avait été accusé de plusieurs infractions, dont incendie criminel, actes de vandalisme, mise en danger d’autrui et tentative de meurtre. Selon l’agence de presse AFP, Colman a affirmé que Koffa avait utilisé son bureau et son personnel « pour coordonner des efforts de sabotage dès novembre 2023 ». Koffa et plusieurs autres députés ont été convoqués au siège de la police nationale libérienne vendredi en tant que « personnes d’intérêt » dans l’affaire, selon des médias locaux. L’ancien président et trois membres actuels de la Chambre des représentants ont ensuite été placés en détention à la prison centrale de Monrovia samedi, a rapporté le journal *FrontPage Africa*.

L’incendie du 18 décembre 2024 a détruit l’ensemble des chambres conjointes du parlement de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Personne ne se trouvait dans le bâtiment au moment des faits. La veille, des manifestations tendues avaient eu lieu concernant les plans de destitution de Koffa, avec l’arrestation de manifestants, dont un proche de l’ancien président George Weah. Plusieurs individus, dont Koffa et le représentant Frank Saah Foko, ont été interrogés par la police. Foko, une figure importante de la Chambre des représentants, aurait publié une vidéo sur Facebook dans laquelle il déclarait : « S’ils veulent qu’on brûle les chambres, on le fera ».

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