Mercredi, un tribunal de l’égalité en Afrique du Sud a condamné le chef de l’opposition, Julius Malema, pour discours de haine, en raison de déclarations faites lors d’un rassemblement politique en 2022. C’est la troisième condamnation de ce type pour Malema, connu pour son discours virulent et ses positions controversées. Il dirige un petit parti de gauche axé sur les droits des Noirs dans le pays. En mai dernier, le président américain Donald Trump a accusé l’Afrique du Sud de discriminer les Blancs, citant Malema comme leader d’un mouvement « anti-Blancs ». Les relations entre Washington et Pretoria se sont fortement détériorées cette année, avec une réduction de l’aide et l’imposition de droits de douane élevés.
Âgé de 44 ans, Malema est un homme politique expérimenté et le fondateur du parti « Combattants pour la liberté économique », dont les membres portent des bérets rouges et des tenues militaires. Il est connu pour ses critiques acerbes contre le Congrès national africain (ANC) au pouvoir. Ancien président de la ligue des jeunes de l’ANC, il a été expulsé en 2012 après des différends avec l’ancien président Jacob Zuma. Malema prône des politiques controversées, comme l’expropriation des terres sans compensation et la nationalisation des mines, en faveur des noirs privés de richesses et de terres sous l’apartheid. Son soutien public au mouvement Hamas a également suscité de vives critiques. En juin dernier, le Royaume-Uni lui a refusé un visa, estimant que son entrée représentait « une menace pour l’ordre public », ce que son parti a qualifié de « lâche ».
Le parti « Combattants pour la liberté économique » détient 39 sièges au Parlement et s’est classé quatrième aux dernières élections générales, sans faire partie de la coalition au pouvoir. Le tribunal a condamné Malema pour des propos tenus lors d’un rassemblement à Cape Town en octobre 2022, jugés contraires à la loi sur la promotion de l’égalité et la prévention de la discrimination.
