Politique

Le Mali porte plainte contre l’Algérie devant la Cour internationale de Justice

La Cour internationale de Justice (CIJ) a annoncé avoir reçu une plainte déposée par le Mali contre l’Algérie, que Bamako accuse d’avoir abattu un drone de son armée début avril dernier. En réponse, l’Algérie a qualifié cette démarche malienne de « manœuvre grossière et dénuée de crédibilité ». Début avril, le Mali avait accusé l’Algérie d’avoir abattu un drone militaire malien, affirmant que l’appareil avait été abattu au-dessus du territoire malien, en violation de son espace aérien. De son côté, l’Algérie a soutenu que les données radar de son ministère de la Défense « prouvent clairement une violation de l’espace aérien algérien » par le drone.

Dans un communiqué publié ce vendredi, la CIJ a indiqué que le Mali considère cet « acte hostile de la part de l’Algérie » comme une « violation claire du principe de non-usage de la force, un acte d’agression et une violation du droit international ». La Cour a toutefois précisé que la plainte du Mali ne peut être poursuivie que si l’Algérie accepte la compétence juridictionnelle de la CIJ. Étant donné que l’Algérie n’a pas accordé à la CIJ une compétence automatique pour les différends avec d’autres membres des Nations unies, la Cour a transmis la plainte malienne au gouvernement algérien. En réponse, le ministère algérien des Affaires étrangères a publié un communiqué dénonçant « une contradiction flagrante dans la démarche malienne », soulignant qu’il est « étrange de voir les autorités putschistes du Mali, qui ont bafoué la légitimité et l’ordre constitutionnel dans leur propre pays, prétendre défendre le droit international alors qu’elles l’ont renié sur le plan interne ».

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L’Algérie a qualifié le recours du Mali à la CIJ de « manœuvre grossière et dénuée de crédibilité », ajoutant qu’elle « informera la Cour internationale de Justice, en temps voulu, de son rejet de ces démarches manipulatrices ». L’incident de l’abattage du drone a provoqué une crise diplomatique entre les deux pays voisins, qui partagent une frontière désertique de plus de 1 300 kilomètres. Le Mali, ainsi que ses alliés le Niger et le Burkina Faso, ont rappelé leurs ambassadeurs en Algérie, tandis que l’Algérie a également rappelé ses ambassadeurs au Mali et au Niger.

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