La ministre kenyane du Tourisme et de la Faune, Rebecca Miano, a annoncé un plan global visant à renforcer la sécurité des visiteurs et à protéger l’écosystème de la réserve de Maasai Mara, suite à la diffusion massive de vidéos montrant des touristes descendant de leurs véhicules à proximité de troupeaux d’animaux sauvages pendant la saison de la migration annuelle. Les images, capturées à la porte de Burungat inondée par les eaux, ont suscité une vive inquiétude après avoir montré des touristes se tenant à une distance dangereuse des animaux, dans une scène qualifiée par les observateurs de menace à la fois pour la sécurité des visiteurs et pour l’équilibre écologique.
Selon le gouvernement du comté de Narok, les touristes sont descendus de leurs véhicules en attendant que les eaux se retirent, une démarche considérée par le ministère comme un signe de manque de sensibilisation à la gravité de la situation. La ministre a averti que de tels comportements pourraient nuire à la réputation du Kenya en matière de tourisme durable. Dans une déclaration faite depuis le Japon, où elle participait à la conférence TICAD 9, Miano a souligné que « l’avenir du tourisme au Kenya dépend de notre capacité à protéger à la fois les visiteurs et la faune », réaffirmant l’engagement de son pays à respecter les normes les plus élevées dans la gestion des paysages naturels.
Pour faire face à ce type d’incidents, le ministère, en collaboration avec le gouvernement du comté de Narok et le Service de la faune du Kenya, a annoncé un plan d’action en quatre volets visant à renforcer la discipline environnementale et à garantir la sécurité des visiteurs. Ce plan comprend une application plus stricte des lois régissant le comportement des touristes dans la réserve, une augmentation du nombre de gardes dans les points de passage sensibles, ainsi que la responsabilisation juridique des compagnies touristiques et des guides pour toute infraction susceptible de menacer l’écosystème ou de mettre les visiteurs en danger.
