Les autorités belges ont démenti les informations relayées par des médias américains concernant la destruction d’un important stock de moyens de contraception, financé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID), qui était entreposé sur leur territoire et destiné à des pays africains. Elles ont confirmé que ce stock est toujours conservé dans un entrepôt de la ville de Geel, dans la province d’Anvers.
D’une valeur de plus de 8,5 millions d’euros (environ 10 millions de dollars), ce stock comprend des dispositifs intra-utérins et des contraceptifs hormonaux. Il était initialement destiné à l’Afrique, mais sa livraison a été suspendue en raison de changements dans les politiques sanitaires de l’administration américaine. Malgré les publications de la presse américaine évoquant une opération de destruction, Bruxelles a affirmé vendredi qu’aucune autorisation à cet effet n’avait été accordée, soulignant qu’elle poursuivait ses efforts pour convaincre Washington de revenir sur cette décision. La région flamande a dépêché une équipe d’inspection dans les entrepôts de l’entreprise « Kuehne+Nagel » à Geel, où il a été confirmé que le stock était toujours intact.
Le ministère de l’Environnement de la région flamande a indiqué que ces produits « figurent sur la liste des biens réutilisables, et leur incinération est interdite ». Il a précisé que toute opération de destruction nécessiterait une autorisation spéciale, qui n’a pas été demandée à ce jour. Au niveau fédéral, le ministère belge des Affaires étrangères a tenté de racheter le stock pour éviter sa destruction, mais ces démarches n’ont pas abouti. Le ministère a assuré qu’il poursuivait ses contacts diplomatiques avec la partie américaine afin de trouver une solution pour éviter ce qu’il a qualifié de « gaspillage injustifié ».
