Le directeur régional pour l’Afrique du Comité international de la Croix-Rouge, Patrick Youssef, a déclaré que l’organisation est en mesure d’acheminer l’aide humanitaire au Soudan, soulignant que l’obstacle principal réside dans l’absence de volonté politique. Youssef a ajouté, dans une déclaration à « Al Arabiya/Al Hadath », que le Comité a aidé environ 100 000 personnes dans la région de Tawila au Soudan, affirmant que le pays fait face à une véritable catastrophe humanitaire, et que la Croix-Rouge s’efforce d’intervenir et de contribuer à la livraison de l’aide aux personnes touchées. Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies avait annoncé hier que les autorités soudanaises ont expulsé deux de ses directeurs régionaux du pays, précisant qu’il demandera des explications aux autorités soudanaises.
Dans un communiqué publié par l’organisation internationale, il est indiqué : « Le ministère des Affaires étrangères a déclaré deux de nos hauts responsables au Soudan personae non gratae et leur a demandé de quitter le pays dans les 72 heures sans préciser les raisons ». Le communiqué ajoute : « Cette décision d’expulsion intervient à un moment critique, alors que les besoins humanitaires au Soudan sont plus élevés que jamais, plus de 24 millions de personnes souffrant d’une insécurité alimentaire aiguë ». Il précise que le Programme alimentaire mondial et ses partenaires humanitaires ont réussi, malgré les difficultés, à réaliser des progrès notables au cours des derniers mois, augmentant le volume de l’aide pour atteindre plus de 4 millions de personnes par mois.
Le communiqué explique que la décision des autorités soudanaises oblige le programme à effectuer des changements non planifiés dans sa direction, ce qui menace les activités destinées à soutenir des millions de Soudanais vulnérables confrontés à la faim, à la malnutrition et même à la mort par famine. Il ajoute que les représentants du programme sont en contact avec les autorités pour exprimer leur protestation contre cette décision et exiger des explications. La situation au Soudan s’était détériorée en avril 2023, après l’escalade des différends politiques entre le commandant de l’armée soudanaise, Abdel Fattah al-Burhan, qui préside également le Conseil de souveraineté, et son adjoint au Conseil, le commandant des Forces de soutien rapide, Mohamed Hamdan Daglo (Hemedti).
 
													
																							 
																								
												
												
												 
						 
					 
						 
					 
						 
					 
						 
													 
						 
													 
						 
													 
						 
													 
						 
													 
						 
													 
						 
													 
						 
													 
						 
													 
						