Economie

Le rapport sur les systèmes alimentaires en Afrique met en lumière les lacunes en matière de gouvernance, de financement et d’infrastructures

Le Forum sur les systèmes alimentaires en Afrique s’est ouvert à Dakar, réunissant des dirigeants de tout le continent et d’ailleurs pour discuter de l’avenir de la sécurité alimentaire. Le premier jour a été marqué par le lancement du Rapport sur les systèmes alimentaires en Afrique (AFSR) 2025, qui souligne l’urgence de transformer l’agriculture pour répondre aux besoins de 1,4 milliard de personnes. Ce rapport, anciennement connu sous le nom de Rapport sur l’état de l’agriculture en Afrique, examine à la fois les risques et les opportunités auxquels sont confrontés les systèmes alimentaires africains.

Avec pour thème *Les moteurs du changement et l’innovation dans les systèmes alimentaires africains*, il met en avant le rôle des agriculteurs, entrepreneurs, scientifiques et décideurs politiques dans la promotion d’une agriculture intelligente face au climat, de plateformes de crédit numérique, d’infrastructures résilientes et du commerce régional à travers la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA), malgré des engagements financiers substantiels, le rapport avertit que la faim et la malnutrition demeurent à des niveaux critiques. En 2023, près de 300 millions d’Africains étaient sous-alimentés. Des investissements de 108 milliards de dollars par an pourraient réduire de moitié ces pertes et augmenter les revenus des agriculteurs jusqu’à 40 %.

Le rapport s’aligne sur la Déclaration de Kampala du CAADP 2025, approuvée par les États membres de l’Union africaine, qui appelle à des politiques plaçant les agriculteurs — en particulier les femmes et les jeunes — au centre, intégrant la durabilité dans les chaînes de valeur et exploitant l’AfCFTA pour stimuler le commerce agricole. « Le rapport AFSR de cette année est plus qu’un appel à l’action, c’est une feuille de route pour une transformation systémique. L’Afrique dispose de la vision, de la capacité et d’un leadership collectif pour passer d’un progrès fragmenté à des systèmes alimentaires intégrés et résilients. En alignant les investissements, en renforçant les institutions et en tirant parti de l’innovation, le continent peut construire des systèmes agroalimentaires inclusifs qui offrent des emplois décents, des régimes alimentaires sains et une croissance durable pour tous ».

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